Avez-vous remarqué que la tragédie de la chlordécone, cette molécule, tueuse de charançon pour les bananeraies, qui assassine nos populations des antilles, ne fait objet d’aucune attention des carnavaliers ?
Pourtant elle nous tue aujourd’hui et pour des centaines d’années (400 ans) encore car nos terres arables sont contaminées, impropres à la cultures de toutes plantes non aériennes.
Je crois à une conscience de masse, à une objective pensée, qui mène les ensembles humains à raisonner sans meneur. Et cette indifférence feinte à ce poison en est la preuve.
Dans ce contexte d’empoisonnement inéluctable, nous demandons aux dieux pourquoi la Martinique voit sa population baisser. Pourquoi les jeunes forces vives s’installent « lot bô ». Et ne reviennent pas ! Embouteillage, violence, chômage, incivilité, incurie des politiques, magouilles et piston…, les maux de notre territoire sont logiques au regard de son développement par croissance à marche forcée. Oui l’histoire de l’action politique montre bien les erreurs de nos prédécesseurs, certes illustres, mais dans l’erreur.
La Martinique sera t’elle un nouveau Saint-Martin ? Une île paradisiaque qui ne produit rien, parce que son sol est empoisonnée où seul le béton sera rentable aux yeux des investisseurs. Un paradis pour touriste en mal de soleil, sans culture (aux 2 sens du terme), juste de grandes surfaces offrant des produits mondialisés.
Une solution, en forme d’échappatoire, s’offre à nous : acquérir les terres agricoles avant que nous n’en soyons dépossédés pour construire hôtels, golfs, equipements de loisirs et de consommation, agrandir l’aéroport, etc.
Car cela est inéluctable : soit on dépollue des milliers d’hectares, or la France n’en n’a pas les moyens, pas plus que la volonté; soit nous changeons de système économique en faisant de notre territoire un modèle de technologie et de vision démographique d’avant garde. Où la vie est au cœur d’une existence harmonieuse, libre, égalitaire, fraternelle. Il suffît de le vouloir.
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